Trois cirques français - le cirque Franco-Canadien, le cirque Mikaél et le cirque Montréal -, qui avaient établi leur campement à Boussu-Bois, ont été contraints samedi après-midi de quitter le territoire belge, par injonction de police, a annoncé lundi le Groupe d'Action dans l'Intérêt des Animaux (GAIA).
Le service du Bien-être animal, sous la protection de 40 agents de police, devait procéder à la saisie de tous les animaux vendredi: des lions, camélidés, poneys, chevaux, chèvres et lamas. Mais des violences et menaces de mort proférées à l'encontre de l'inspecteur vétérinaire par les gens du cirque ont amené la police à abandonner l'opération par mesure de sécurité. Les trois cirques ont toutefois reçu l'ordre de quitter la Belgique pour samedi à 14h00 au plus tard.
Les cirques, qui avaient établi leur campement à Boussu-Bois, à une trentaine de kilomètres de la frontière française, avaient commis une série d'infractions à la loi pour le Bien-Etre animal ainsi que de nombreux délits: hébergement intérieur trop exigus qui ne correspond pas aux normes légales minimales, pas d'hébergement extérieur pourtant obligatoire pour les animaux, des bêtes enchaînées, contrairement à la loi. Des animaux étaient également atteints de graves blessures ou d'importantes lésions cutanées.
Les gens du cirque, qui se partagent les mêmes camions et les mêmes animaux lors de leur tournée respective, s'étaient déjà vus plusieurs fois adresser un procès-verbal pour non respect de la loi belge, suite à une série d'infractions répétées au cours des mois précédents.
"La loi belge en vigueur depuis 2005, et aménagée en 2007, doit être appliquée. Ce n'est pas parce qu'en France il n'y a pas de législation sérieuse garantissant le bien-être des animaux dans les cirques qu'il est permis de bafouer la loi dans notre pays", a expliqué Michel Vandenbosch, président de GAIA, qui se dit satisfait de l'intervention du Service du Bien-être Animal.
Il espère que la ministre Laurette Onkelinx, chargée du Bien-Etre animal, impose au cirque Franco-Canadien, qui tourne également sous d'autres noms tels que Cirque Peterson, Cirque de l'Enfance, Cirque Zavatta, Cirque Mikaél, une interdiction de présence en Belgique avec des animaux.
"La responsabilité des communes et des villes, surtout en Wallonie, est aussi engagée", ajoute le président de GAIA. "Les responsables communaux acceptent la présence des cirques sur leur territoire, malgré des circulaires présentant la loi et les règles à imposer et permettent par ce fait à cette mafia du cirque de poursuivre leurs activités", conclut-il.
source : RTL-info.be