par T.A.RANCY circus » Jeu 27-12-2007, 23:58:16
voici le seul article pas trop défavorable au cirque Vitalis
ANIMAUX.
Le cirque de « Rémi sans famille » vacille
De 2004 à 2006, l'Essonne s'était mobilisée pour sauver ce cirque, dont l'ancêtre a inspiré le célèbre roman. Hier, les gendarmes ont saisi son lion et son singe.
«Commissaire Moulin » contre « Rémi sans famille » : hier, « l'affrontement » a clairement tourné en faveur du premier. Yves Rénier, l'acteur qui joue le flic de TF 1, était présent hier matin lors de la saisie par les gendarmes d'un singe et d'un lion appartenant à Vitalis, un cirque dont l'incroyable histoire avait ému une partie de l'Essonne dès 2004. L'acteur est, pour le compte de la SPA (Société protectrice des animaux), le parrain de Jolie-Coeur, le babouin que les gendarmes ont enlevé hier, estimant qu'il était maltraité.
« Jolie-Coeur », « Vitalis » : deux noms emblématiques du roman d'Hector Malot, « Sans famille ». Une saga racontant l'histoire d'un vieux saltimbanque, Vitalis, qui arpente au XIX e siècle les routes de France, accompagné de son chien, son ours et son singe. Pour ajouter du pathos à l'histoire, Hector Malot avait créé le personnage de Rémi, un orphelin. Vitalis, lui, a vraiment existé. Ses descendants, qui perpétuent la tradition depuis huit générations, avaient trouvé refuge à Angerville il y a trois ans.
Le « Commissaire Moulin » a récupéré Jolie-Coeur
De 2004 à 2006, le sort de cette famille perdue en pleine Beauce avait soulevé une vague de solidarité. L'an dernier, l'Adie, une association essonnienne, leur avait octroyé un crédit pour éviter que le mot « fin » ne vienne clore cette saga. Mais depuis plusieurs mois, le cirque était dans le collimateur des services vétérinaires. Et hier, une cinquantaine de gendarmes ont pris position autour du terrain de Saint-Denis-d'Authou (Eure-et-Loir), où Vitalis avait récemment posé ses valises. Endormis par un coup de fusil, Brutus le lion et Jolie-Coeur le singe ont quitté les leurs. Direction une réserve en Afrique du Sud pour le premier, peut-être un parc en Hollande pour le second.
Un événement qui pourrait précipiter la mort d'un des derniers cirques familiaux de France. « Qu'il s'agisse de lions, de tigres ou de primates, ils n'ont rien à faire dans des cages exiguës, condamnés à perpétuité, assène Caroline Lanty, présidente nationale de la SPA. Il faut mettre fin à cette forme de maltraitance. »
« Je n'ai jamais constaté aucune maltraitance, assure pour sa part Emmanuelle, la vétérinaire d'Angerville qui les avait soutenus. Ils ont une relation passionnelle avec leurs bêtes. Je ne crois pas qu'elles puissent retrouver la liberté ou la semi-liberté. »
Bloqué dans la Beauce pendant un an, le cirque Vitalis avait suscité la solidarité d'une partie de l'Essonne. Les services de l'Etat lui ont enlevé hier son lion et son singe.